Un ami naturaliste m'indique la
présence d'une famille hermine dans une pile de bois non loin de chez lui.
Un grand merci pour cette précieuse information.
Hermine toujours... actuellement
toutes mes sorties sont consacrées à ce petit mustélidé. Suivre cette petite
famille est un régal pour les yeux. A chaque sortie, je me demande si elle
est encore en vie, si elle est encore là (en effet elle déménage assez
régulièrement)... Et dès qu'elle apparaît c'est un soulagement.
Des milans
attendent qu'elle revienne au gîte avec un campagnol et ils se jettent sur
elle pour lui prendre. Elle a ainsi subit plus de 15 attaques en deux jours.
Les haies et les pierriers ont disparu de nombreuses prairies et les
hermines n'ont alors plus aucune cachette. Voici un des milans noirs avec un
campagnol terrestre volé à cette hermine :
En deux jours,
cette petite femelle a prédaté sous nos yeux (avec Jean Malevez) plus de 50 campagnols
terrestres. Avec 10 jeunes à nourrir, ces rongeurs n'ont qu'à bien se tenir.
Il faut le voir pour y croire. Cette espèce mérite d'être connue et surtout
reconnue pour son utilité. Il y a malheureusement encore beaucoup de travail
à réaliser dans ce sens...
De jeunes
campagnols terrestres passent à la casserole. Elle les rapporte alors à son
gîte en
pleine course. Sa vie est en danger, elle ne doit pas traîner en route!
En quelques années, mes affûts à
l'hermine ne se comptent plus... Celui là restera gravé dans ma mémoire.
Avec Jean Malevez, nous suivons une petite femelle depuis le mois de
février, elle était alors blanche.
Ce matin, ses jeunes sont sortis en
surface, ils sont au nombre de 10. Nous attendions ce moment depuis
longtemps. Comme les autres femelles de son espèce, elle s'en occupe seule.
13 mai 2010 :
Alors que je suis à l'hermine, un
campagnol terrestre pointe son nez.
Durant l'affût, du bruit attire mon
attention. Sont-ce les renardeaux que j'attends et que je n'ai toujours pas
observés cette année? A quelques mètres de moi, le responsable se montre,
c'est un campagnol roussâtre!
Avec Jean Malevez, nous continuons
notre suivi sur l'hermine. La vie de cet animal n'est pas un long fleuve
tranquille. En effet dans cette prairie, au moins deux hermines ont
été prédaté par des chiens divagants...
Très agréable surprise avec la
rencontre de ce petit mustélidé. Petites oreilles, délimitation entre le
blanc du ventre et le brun du dos pas très nette, une tâche brune sous
chaque
joue, plus petite que l'hermine, il s'agit bel et bien d'une belette !
La belette est le plus petit carnivore
du monde. Elle se nourrit essentiellement de campagnol des champs (plus
petits que les campagnols terrestres dont raffolent l'hermine).
08 mars 2010 :
La mue est maintenant terminée. Le changement de couleur aura duré une semaine.
La mue de l'hermine avance petit à
petit. Elle prédate un campagnol à quelques mètres de moi. Ce petit
mustélidé est d'une aide remarquable face à la prolifération des campagnols.
Cette photo est là pour en témoigner. Nous avons discuté avec le
propriétaire de la prairie. Cet agriculteur est absolument contre la bromadiolone. Il nous donne son accord pour que l'on revienne. Un grand
merci à lui.
L'hermine est un animal imprévisible.
Depuis 15 jours, elle ne sort que la nuit. Sa présence est tout de même
trahie par ses empreintes dans la neige. Voici quelques images datant du début du mois.
A
chaque fois que la Belle apparaît de nul part, la magie opère et le reste
du monde disparaît...
Comme chaque hiver,
je prospecte les alentours de mon village à la recherche de la Belle du
Jura. En vain jusqu'à dimanche dernier. Avec Jean Malevez, un ami
photographe, nous avons fini par découvrir des indices de présence. Les deux
premiers affûts ne donneront rien en terme d'images. Mais en ce jour, Dame
Nature m'offrira un cadeau que je ne suis pas prêt d'oublier.
Au bout d'une heure j'aperçois la tête
de l'hermine sortir de son gîte...
Le soleil est au beau fixe, la
température est de -10°C. En surface les cristaux de glace brillent alors de
tous leurs éclats... les conditions sont idéales. Allongé dans la
neige, elle ne semble pas troublée par ma présence. Elle finit par prendre de l'assurance
et sortir en surface.
La belle restera active plus d'une
heure. Il m'aura fallu 3
années pour réaliser ma première photo d'hermine blanche dans la neige. L'émotion
est grande...
Elle finira par se
terrer et ne plus ressortir. Après 2 heures d'inactivité je décide de rentrer,
avec des images plein la
tête... et dans la carte mémoire de l'appareil !