Les hermines sont toujours là et il y
a beaucoup d'activités. Il faut en profiter car ça ne durera pas. Le coucher de soleil apporte des
lumières de rêve pour un photographe. J'attendais ce moment depuis plusieurs
années. Les sorties de l'hermine en fin de journée sont plutôt aléatoires.
En pleine saison des amours, les
observations sont très intéressantes. Alors qu'une femelle rentrait dans une
galerie de campagnol, un mâle a voulu la suivre. Mais Madame en a décidé
autrement... il s'est fait expulser et il n'a pas demandé son reste.
Une scène spectaculaire à observer ! La terre en suspension témoigne de
l'intensité du moment. Mon oeil a à peine pu voir ce qui c'est passé. (on
aperçoit la femelle au pied du mâle)
Avec la douceur printanière,
l'activité des hermines est palpable. Alors qu'elles étaient cantonnées sur
de petites surfaces, les individus observés parcourent parfois de longues
distances. Cet individu est un mâle :
Comment douter de l'utilité de
l'hermine face à cette scène de prédation sur un campagnol terrestre ! La
mise à mort a été faite sous terre et le transport en surface ...
J'ai réalisé 6 images de cette scène.
Scènes que j'ai déjà observées à de nombreuses reprises sans les saisir
correctement. Cette fois, il en est autrement.
Au milieu des prairies où rien ne
dépasse, cette tête qui sort de nul part est vraiment un moment particulier
à vivre. On ne sait jamais d'où elle sortira et quand elle sortira. A chaque
fois, cet instant est un enchantement. Je ne m'en lasse pas...
Le givre du matin apporte de nouvelles
teintes aux images... Le sol est très terreux. Les campagnols terrestres ont
labouré la prairie. Je tiens d'ailleurs à remercier les agriculteurs qui
nous acceptent sur leur terre. Je dis "nous" car, comme les autres années,
j'observe et photographie les hermines en binôme avec Jean Malevez.
Dès sa sortie en surface, cette
hermine va rejoindre la pile de bois. Un détail me surprend,
elle commence à changer de couleur. Je n'attendais pas ce phénomène avant la
fin du mois.
Avec l'ouverture de la chasse, il
m'est difficile d'aller à l'affût aux lièvres... trop risqué. Un ruisseau au
milieu d'une prairie me paraît donc plus sûr. En période de migration, une
belle surprise n'est pas à écarter. Ca ne sera pas le cas... juste quelques
bergeronnettes grises.
Au bout d'une
vingtaine de minutes, j'entends un bruit qui ne dit rien de bon. Cette
prairie est en fait occupé par un taureau. Vu le relief, je ne l'avais pas
vu. Assis au milieu du ruisseau avec l'animal à une quinzaine de mètres,
l'adrénaline est montée. Je ne parle pas que pour moi! Il me fixait et
soufflait assez fortement. J'ai pris la décision de ne pas bouger et il a
fini par partir (au bout de 30mn). Moi qui me croyait plus en sécurité dans
cette prairie!
Arrivé sur le site une heure et demie
avant la sortie du lièvre, une surprise m'attend. Il est déjà dans la
prairie. L'herbe est de plus en plus haute. Elle me permettra de faire une
approche à milieu complètement ouvert. Il repartira sans même m'avoir vu. Ce
soir, j'y retourne...
Après deux jours de pluie, le soleil
est à nouveau de retour. Le lièvre est-il toujours là? Suite à mon
dernier affût, je décide de me décaler de quelques mètres. Je suis allongé
dans l'herbe avec des toiles de camouflage sur le dos. A 10mn près il
sort au même endroit. Il est cette fois plus proche mais
la haute végétation n'aide pas à la prise de vue.